Des pratiques d’autopréférence sanctionnées

La décision vise les pratiques de Google dans l’écosystème « adtech », infrastructure permettant l’affichage de publicités en temps réel sur sites web et applications. L’entreprise opère comme intermédiaire via ses outils d’achat publicitaire (Google Ads, DV360), son serveur pour éditeurs (DoubleClick For Publishers) et sa bourse d’annonces (AdX).

La Commission a établi que Google favorisait ses propres services au détriment des concurrents, créant des distorsions de marché préjudiciables aux annonceurs, éditeurs et consommateurs européens. Ces pratiques d’autopréférence constituent une infraction à l’article 102 du TFUE sur les abus de position dominante.

Des mesures correctives exigées

Au-delà de la sanction financière, Google dispose de 60 jours pour proposer des mesures éliminant ses conflits d’intérêts structurels dans la chaîne publicitaire. La Commission privilégie, à titre préliminaire, une cession partielle d’activités comme solution efficace mais elle souhaite d’abord entendre la proposition de Google.

Les trois points clés à retenir

  • Google doit payer une amende record de 2,95 milliards d’euros pour abus de position dominante dans les technologies publicitaires en ligne.
  • LaCommission européennes’attache àempêcher les acteurs dominants d’abuser de leur pouvoir.
  • Google doit proposer sous 60 jours des mesures correctives, possiblement une cession d’activités.