Des dispositifs de plus en plus connus et utilisés
Selon l’étude d’OpinionWay, la notoriété des dispositifs d’épargne salariale est globalement élevée auprès des salariés : plus de 78 % d’entre eux connaissent au moins de nom le plan d’épargne retraite d’entreprise collectif, (PER collectif, PERCO), et 77 % d’entre eux connaissent le plan d’épargne entreprise (PEE, PEI, PEG). Ils ne sont que 59 % à connaître les dispositifs d’action ou les stock-options. Cependant, seuls 53 % d’entre eux détiennent au moins un dispositif d’épargne salariale.
En parallèle, les dirigeants ayant mis en place un dispositif d’épargne salariale témoignent d’un impact positif sur la motivation (79 %), la fidélité (79 %) et l’attractivité (75 %) de leur entreprise.
Des dispositifs encore jugés complexes
Cependant, plusieurs freins subsistent, à la fois dans la mise en place de ces dispositifs, et dans la compréhension de leurs mécanismes. Du côté des salariés, le degré de connaissance des modalités de gestion de l’épargne salariale reste limité : seuls 39 % connaissent les frais associés, et 44 % maîtrisent les types de fonds disponibles. Cette complexité perçue génère un besoin d’accompagnement important, avec 62 % des salariés exprimant un besoin d’aide pour mieux gérer leur épargne salariale.
Les dirigeants n’ayant pas encore mis en place un dispositif d’épargne salariale ne l’ont pas fait pour plusieurs raisons : 34 % d’entre eux pensent que leur entreprise est trop petite, ce qui constitue la première raison invoquée. Les autres arguments avancés sont la conviction que ce n’est pas adapté à leur entreprise, une mauvaise situation financière ou encore une méconnaissance du processus pour mettre en place le dispositif.
L’obligation légale 2025 : une opportunité pour généraliser l’épargne salariale
La nouvelle obligation pour les entreprises de 11 à 49 salariés de mettre en place un dispositif de partage de la valeur d’ici fin 2025 est connue par 84 % des dirigeants. En revanche, peu de dirigeants ou de responsables RH communiquent autour de ce nouveau dispositif puisque 85 % des salariés indiquent que leur entreprise ne les en a pas informés.
Toutefois, cette mesure devrait permettre d’accélérer le déploiement de l’épargne salariale dans les PME : 39 % des dirigeants qui ne l’ont pas encore fait ont l’intention de mettre en place un dispositif au cours des 12 prochains mois. Parmi les dispositifs envisagés, les dirigeants ont une préférence pour l’intéressement et le plan d’épargne retraite d’entreprise.
Les trois points clés à retenir
- L’épargne salariale reste sous-utilisée malgré une perception positive chez les dirigeants.
- La complexité perçue et le manque de connaissance des mécanismes constituent les principaux freins au déploiement de l’épargne salariale dans les petites entreprises.
- L’obligation légale 2025 devrait accélérer le déploiement des dispositifs dans les entreprises de 11 à 49 salariés, avec une préférence pour l’intéressement et le PER collectif.