La COP30 représentait un rendez-vous majeur de la diplomatie climatique internationale. Cette édition revêtait une dimension particulière, marquant les dix années écoulées depuis l’adoption de l’Accord de Paris. Elle a également permis d’inaugurer un nouveau cycle quinquennal d’engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour l’horizon 2035. La conférence a rassemblé 189 pays, ainsi qu’environ 56 000 participantsreprésentant gouvernements, collectivités, organisations non gouvernementales, entreprises ou encore médias.  

Les 12 jours du programme de la COP30 se sont déroulés autour de sujets tels que l’adaptation et la transformation des systèmes énergétiques et industriels, la protection des forêts et des océans ou encorel’agriculture. 

Des avancées limitées 

Le texte final, dénommé « Mutirão », était fortement attendu, et ses mesures sont jugées insuffisantes par un grand nombre d’observateurs. Il inscrit tout de même l’objectif de limitation du réchauffement mondial à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle et reconnaît l’insuffisance des contributions nationales actuelles. Une initiative volontaire baptisée « accélérateur de la mise en œuvre mondiale » a été créée pour stimuler l’action climatique, sans toutefois s’accompagner de mesures concrètes contraignantes1

Parmi les décisions adoptées, l’un des engagements vise à tripler les ressources allouées au changement climatique d’ici à 2035. L’intégration de la dimension de genre dans les politiques climatiques a également progressé avec l’adoption d’un plan d’action couvrant la période 2026-2034, mentionnant 27 actions concrètes.  

Un accord final en deçà des attentes 

Alors que le « Consensus des Émirats arabes unis » adopté lors de la COP28 de Dubaï en 2023 mentionnait explicitement une sortie des énergies fossiles, les décisions adoptées à Belém n’en font pas mention, préférant une initiative volontaire de réduction des émissions. Face aux demandes de nombreux pays, le Brésil a annoncé en séance plénière le lancement d’une feuille de route volontaire de transition hors énergies fossiles2

Concernant la déforestation, le texte adopté ne comporte aucune obligation juridiquement contraignante. Le Brésil a néanmoins annoncé la mise en place du fonds mondial Tropical Forest Forever Facility, réunissant environ 9 milliards de dollars3

Les trois points clés à retenir  

  • La 30e conférence des Parties sur les changements climatiques s’est tenue du 10 au 22 novembre 2025 à Belém, au Brésil, marquant les 10 ans de l’Accord de Paris.  
  • L’accord final maintient l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5 °C, mais ne comporte pas de mesures contraignantes sur la sortie des énergies fossiles ni sur la déforestation.  
  • Parmi les décisions adoptées figurent le triplement des ressources allouées au changement climatique d’ici à 2035 et d’un plan d’action pour l’égalité des genres.