L’indépendance, moteur principal de l’entrepreneuriat ?

Pour 67 % des créateurs d’entreprise interrogés, être indépendant fait partie de leur principale motivation à devenir entrepreneur. Parmi les autres motivations évoquées figurent le sentiment d’utilité, la volonté de contribuer au bien commun, la saisie d’une opportunité, la création de son emploi et l’augmentation de ses revenus ou encore l’envie de sortir de la routine.

Cette détermination se manifeste par une satisfaction globale élevée : 93 % des participants aux programmes d’accompagnement de BGE jugent leur expérience entrepreneuriale positive, et 90 % affirment qu’ils la renouvelleraient.

Des parcours contrastés selon les profils

Si le choix de l’entrepreneuriat ne dépend ni du genre ni de la localisation géographique, d’autres facteurs influencent significativement la concrétisation de ce projet : l’âge, le niveau de qualification, les revenus antérieurs et le secteur d’activité. Après un accompagnement par la BGE, 38 % des porteurs de projet demeurent dans une phase intermédiaire, sans finaliser leur projet ou l’abandonner.

Le rôle déterminant de l’expérience sectorielle

La maîtrise préalable du secteur d’activité apparaît comme un facteur décisif de réussite, améliorant les performances économiques, mais également la santé des entrepreneurs. Alors que 25 % des créateurs possédant un à deux ans d’expérience dans leur domaine rencontrent des difficultés psychologiques, cette proportion chute à 9 % pour ceux comptabilisant plus de vingt ans d’ancienneté. Au total, 35 % des entrepreneurs déclarent avoir été confrontés à un problème de santé significatif durant leur parcours.

Des modèles économiques en construction

Le chiffre d’affaires moyen déclaré par les entrepreneurs ayant été accompagnés par BGE s’établit à 60 000 euros annuels, un montant supérieur aux moyennes nationales des entreprises non accompagnées. L’étude montre qu’il faut environ deux ans pour stabiliser le modèle économique et quatre ans pour envisager une stratégie de développement.

Emploi et développement

Concernant l’emploi, 10 % des entreprises accompagnées envisageaient d’embaucher en 2025. Parmi celles qui n’emploient personne, la moitié ne le souhaite pas tandis que l’autre moitié en est empêchée par des contraintes économiques.

Les défis du financement et de l’accompagnement

Près de 40 % des entrepreneurs estiment avoir prévu un budget insuffisant lors du démarrage, selon la Banque de France. Ce sous-financement conduit à dimensionner les projets au minimum, compromettant leur pérennité. Par ailleurs, si de nombreux dispositifs existent pour soutenir la phase de création de leur entreprise, l’accompagnement des chefs d’entreprise dans le développement de leur entreprise reste insuffisant, alors que la maîtrise de compétences commerciales, gestionnaires et financières s’avère essentielle au quotidien.

Les trois points clés à retenir

  • BGE et le Crédit Mutuel ont publié le second volet de leur étude sur le profil des entrepreneurs, réalisée par l’ObSoCo auprès de près de 10 000 personnes.
  • L’expérience préalable dans le secteur d’activité améliore la réussite économique et protège la santé des entrepreneurs : 25 % des créateurs ayant un à deux ans d’expérience rencontrent des difficultés psychologiques contre 9 % pour ceux comptabilisant plus de vingt ans d’ancienneté.
  • Les entrepreneurs accompagnés par BGE déclarent un chiffre d’affaires moyen de 60 000 euros annuels, avec une stabilisation du modèle économique après deux ans et une possibilité de développement après quatre ans d’activité.